Quand on regarde le soleil couchant
C'est toujours dans le dos
Que frappe la nuit


Là-bas j'entends les fauves feuler
Les loups hurler à la lune
De s'éteindre


Et dans les abysses
les frolements feutrés
des squales avant la curée


Vers les grands fonds
coule en ondoyant
comme une feuille
qui automne des cimes
le visage des mémoires empruntées


Plus il tend la main
Vers le crépuscule rouge
Plus rien ne bouge
Plus son ombre les rejoint


C'est toujours dans le dos
Que frappe la nuit
C'est toujours la nuit
Que se nourissent les ombres


Un enfant Roi joue dans les décombres
Découpe des images
faconne un monde