We are soldiers in the night
Dreams are'nt always what they seem
We are soldiers in the night
sword in hand, we seek the light
Stay by me the end is near
there is nothing more to fear
Mon pare-brise est un écran bleu foncé alors que tombe la nuit sur la 15, et il est traversé au ralenti par une chouette qui bat des ailes comme pour freiner tellement il lui semble aisé d'habiter le ciel.
Et je sais qu'à cet instant précis, à cause de Walter Rossi, de l'angle du vol de la chouette, du volume au max et du peu qui s'en échappe par ma fenetre à peine ouverte, je sais que là maintenant tout peut changer.
La chouette a ouvert la nuit et je sais que je peux la suivre.
Et je contemple un instant le paysage que m'ouvre son sillage...
Mais pas maintenant.
Il y aura d'autres portes, d'autres clés,
comme hier sur les quais
quand le rouge des réverbères s'est déroulé comme un tapis à mes pieds.
Comme quand le merle s'est détourné;
"Allez passe! je ferai celui qui n'a rien vu!"
Il est toujours temps de traverser, et les avenues pour l'autre coté sont là au bon moment, comme le courrier quand on ne l'attend plus.
Je resterai encore un peu ici. Meme si de cette clairière tant de sentiers partent et si peu y ramènent. Et que les moqueurs-chats perchés tout autour miaulent au matin.
Et que le coq confus chante à travers eux bientot pour la troisième fois.
Je resterai encore un peu meme s'il est ici le théatre épouvantable et ses marionettes imprévisibles.
"Je te présente mes fils,
Ne les mele pas;
Tire l'un sois agile
L'autre guide mes pas.
Prends soin de mes fils
Pendant que je coupe les tiens
À quoi te serviront-ils?
Et ils nuisent aux miens"
Je resterai encore un peu, ma chouette, puis te rejoindrai.
Peut-etre, s'ils le veulent je les emmenerai,
ceux qui seront restés avec moi et ma défaite,
s'il en est...
Sinon j'en rencontrerai bien sur
Sans bagages sur le traversier
Je ne serai jamais seul c'est sur
Je ne fabule aucun futur
Qui n'aie qu'une porte d'entrée
1 commentaire:
Un livre....
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