jeudi 23 février 2012

LES TOITS DE NICOLAS

4x6-Février au Sud-Ouest

 
Il m'est arrivé trois fois d'être frappé si fort par un artiste que je me suis mis à pleurer incontrôlablement.(bon d'accord; chu braillard!)

Claudel/Rodin, à Montréal puis à Paris.
Dû sortir du musée trois fois pour ne pas passer pour un déprimé suicidaire. Je pleurais parce que je sentais se mouvoir dans l'air entre les sculptures les fantômes de ceux qui les avaient inspirées...
Sorolla, dans sa maison-musée de Madrid. Jamais vu autant de puissance, de lumière, même chez les impressionistes français.

Et enfin, Nicolas De Staël, à Paris.
Il a peint des maisons et des toits, hyper-synthétisés, jusqu'au simple cube, de toutes les manières, souvent dans des teintes suggérant le ''bleaching'' du soleil cru.
Mais dans son cas, un tableau surtout, à l'entrée de l'exposition, abstrait, comme une petite déchirure de lumière dans l'obscurité d'une espèce de grande cage thoracique.
Magnifique.
J'ai éclaté en sanglots à premiere vue. Une telle solitude...

J'ai fait cette petite pochade du sud-ouest de Montréal parce que c'est un coin étrange, vieillot, blocs-de-légo-esque, tres joli dans les vapeurs de février. Et parce que les toits qui deviennent vite abstraits me rappelent toujours De Staël.
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Peace

3 commentaires:

Nathalie C. a dit...

Moi, j'ai eu cette réaction la première fois en entrant dans une pièce d'un musée à Ottawa où il y avait des tableaux de Thomson. Paff! me suis mise à pleurer incontrôlablement!

Et encore au moins 3 fois, devant des... Courteau....
C'est fou ce que l'art peut nous toucher profondément parfois.

Michel a dit...

Merci de me faire ainsi connaître Nicolas De Stael. Il était temps.
Cette pochade de Montréal hivernal curieusement me rappelle aussi les cimetières arabes, le froid, la chaleur, l'individu, la collectivité, notre réalité d'humain.
110 $ parce que moi aussi je suis braillard.
Michel

Renata a dit...

Braillard ?... larmes ? ... connais pas.....
$120.