RINGO

4x6-Ringo

Bien sûr, en premier, j'ai été John Lennon.
Le seul qui importait vraiment.

Les autres n'étaient qu'accessoires. Même NcCartney, dont je ne niais pas le talent, mais sans John, il s'écroulait certainement.
Je portais des chapeaux à large rebords, j'avais les cheveux longs, le peu de barbe que mes 14 ans m'accordaient, et j'arpentais nonchallament les corridors de la polyvalente, l'air perdu dans une stratosphère de créativité révolutionnaire.

Les années ont passé.
Des filles sont apparues, belles à crever, et il fallait que je devienne Paul. Le seul qui importait vraiment. Il me fallait son regard charmant, son sens de la mélodie, il fallait à tout prix que je leur chante Michèle, And i love her, que je marche vers le couchant en jouant Yesterday, martyr glorieux de l'Amour...

D'autres années encore.

Trouver un sens à ce chaos. Voir l'absolu, voir le Seigneur Krisna.
Être George, le seul des quatres à être conscient, à importer vraiment.
Savoir qu'All things must pass, mais rester serein dans la Lumière de My sweet Lord.

Et maintenant, après bien d'autres années toujours, je sais que j'avais tort.
Je sais que You better free your mind instead.

Let it be.

It's all too much.

Je veux être Ringo!
Le seul qui importait vraiment.
Parce que Ringo, c'est le rire unificateur, la joie, la réelle source du ''feel good sound'' des Fab Four.
Ringo, c'est Peace and love, tout simples.
C'est l'ami sur qui pouvaient compter les trois autres, toujours.
Ringo, le métronome, la base, the good guy.

I know i'll get by, with a little help from my friends.

PEACE