samedi 25 janvier 2014

RUELLE, FIN DE JOUR

48x30- Ruelle, fin de jour


Quand il fait clair, les ruelles dorment. Même pour le jour, elles sont toujours derrière; c'est quand s'allument les réverbères que pour elles la nuit s'achève.
Dans les ombres, ce qui dormait s'étire et baille et ouvre les yeux.
Le gris et le noir déjeunent de bleus.
Bientôt s'animeront les secrets, et avec les fumets du soir s'aiguiseront des appétits qu'il ne faut pas avoir.
Dans les allées cachées revivront
ceux qui adorent la lune.

4 commentaires:

à voir à l'oeil a dit...

Ah revoilà JL avec le thème de la ruelle! Il y a quelque chose de féminin dans ce mot: "rue et elle". Je ne manque jamais l'occasion d'explorer les ruelles des grandes villes quand je voyage en Europe. M'aventurer dans une "rue elle" c'est prendre le risque du rejet de l'intrus et de l'imprévisible, comme aborder une femme inconnue...C'est aussi pénétrer dans le subconscient d'une ville et être témoin de son rêve ou de son cauchemar urbain. Tout peut arriver. Il faut être aux aguets. C'est la découverte ou il faut battre en retraite!

Jean-Louis Courteau a dit...

Exactement, bro!

Henri Lessard a dit...

Pas grand monde dans la ruelle.
Quand les choses - pierres, murs, poteaux - prennent toute la place, les humains se sentent-ils de trop ?

Ont-ils peur de déranger ?

Dans une ruelle, on est en visite. Ou plutôt, de passage.

(J'aime l'effet des flaques d'eau.)

PS. Relire la Ruelle ténébreuse, de Jean Ray.

La Rouge a dit...

Lumière envoûtante. Magnifique toile.