mardi 8 avril 2014

La Brèche. (Pas Marc)

4x6-Ébréchée


Je vais répondre tout de suite à une question qu'on m'a posée cent fois et qui risque de revenir, comme des élections.
''Comment faites-vous pour peindre du verre, ou de l'eau?!''
Parce que bien sûr, ce sont là des choses transparentes, exactement comme ne le sont pas les politiciens.
Eh bien on peint ce qu'il y a de l'autre côté. Ce qu'on voit à travers.
On fait comme si ça n'était pas là et on peint, point.
Alors qu'un politicien, ou un vendeur d'auto usagée, même s'il n'est plus là, on peut pas peindre, à cause de l'odeur.
Le verre brille, aussi, ce qui le distingue encore du vampire cravaté verbo-moteur pré-cité.
S'il a contenu du vin, il est également de bon goût et il nous manque quand y'en a plus, lui.

Bon. Ces considérations techniques étant achevées, je vous présente ma coupe préférée, pour laquelle nous observerons une minute de silence puisqu'elle prend sa retraite. Une fine cassure est apparue hier, accompagnée du tintement caractéristique de la fine cassure qui apparaît hier.
Moi qui n'est d'ordinaire pas le vin triste, j'ai dû verser avec le fond de la bouteille une larme.

Mais comme a dit Jésus à Cana, à ses potes, à vive voix et à regret: quand y'en a pu y'en a d'autre.
(Quadruple zeugma ici, vous ferai-je remarquer, si vous êtes encore trop éblouis par celui de la phrase précédente.)

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Oui mais si on voit "rien"...t'es pas pour peindre "rien"!!!!

J'aime l'idée que tu peigne le verre; car comme lorsque l'on regarde à travers le verre, on regarde la vie au premier degré, sans voir ce qu'il y as au delà de la première couche.
toi, tu nous éduques, en exprimant clairement qu'il y as plein de chose au delà du premier plan.

Et la brèche dans ton verre n'est que la représentation que tu l'utilise, et que comme la vie, tu la vis pleinement.

Louis