J'ai dû peindre ce marais vingt fois au moins! Des fois à la chasse,en y attendant une volée de canards noirs, souvent du bord du chemin, bien confortablement assis sur le bumper de mon auto.
Il est vieux. Il ne reste plus d'eau que ce chemin qu'elle trace vers le fond au sud.
Derrière la ligne d'arbres, le marais devient un lac herbeux riche de petits brochets nerveux, site de rencontre des orignaux locaux.
Il a quelque chose de rassurant, d'ordonné, d'à sa place, je trouve...
Si c'était un homme, ce serait un vieillard serein, conteur de passés tranquiles, au clin d'oeil facile et complice.
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Depuis quelques semaines, j'essaie de faire des visages d'une manière que je n'arrive pas à m'expliquer très bien en mots, mais que je ''ressens'', si je puis dire...Ça arrive souvent, quand une leçon de peinture me tourne autour, quand je suis sur le point de comprendre quelque chose un peu plus...
Cet après-midi, j'en ai essayé un autre, format pochade aussi.
Et mon modèle a servi doublement: pour l'exercice de peinture, et comme exutoire de la rage et de l'épouvante que j'ai face à la médiocrité et l'ignorance des hommes qu'il représente trop bien.
Reste à lui trouver un titre!
''Another brick in the Wall'' (je me retiens de remplacer le B par un P)
ou...''Jokers to the Right'',
ou...''The Clown''
2 commentaires:
Ah?! Tiens! Pas d,intérêt pour mon petit marais...Snif!
L'autre, lui, j'peux comprendre!
J'l'aurais bien aimé ton petit marais, mais j'ai manqué l'heure de tombée...
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