Un jour, quelqu'un qui oeuvrait dans le merveilleux monde du marché de l'art a dit à un ami proche:
''Crisse! Courteau y peut peindre n'importe quoi! Y peindrait un cendrier plein de botches pis ça serait bon.''
Je n'étais pas censé savoir qu'il avait dit ça, mais je l'ai su. Et ça m'avait bien plu. J'étais jeune, et je croyais encore que l'industrie de l'art travaillait pour l'Art. J'étais content que quelqu'un comprenne que pour moi, le sujet n'avait que très peu d'importance, que je croyais que la peinture est un regard, pas l'objet regardé.
Mais déception! Le bonze en question devint vite une marionnette écouillée, se révelant à mon regard naïf non pas l'idéaliste que je croyais mais un esclave du pouvoir et de l'argent.
Bin coudonc! Fallait que j'apprenne, pour me libérer!
Au fond, je lui dois peut-être des remerciements...
Et je l'ai peint, plus tard, ce cendrier. D'ailleurs, je serais dû pour me le refaire...
1 commentaire:
Hilarant ta chunky !
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